LISTES
- Melanie Blaser
- 17 juin
- 2 min de lecture
Je me suis rendu compte aujourd’hui que ces cinq dernières années, j’ai postulé au moins trois cent quarante-cinq jobs, effectué sept mandats, dont deux qui ne se sont pas bien passés et que j’ai arrêtés, passé seize entretiens, et obtenu un poste fixe à vingt pour cents.
Du coup, j’ai eu envie de faire d’autres listes et de compter d’autres choses.

J’ai traduit vingt et un documents.
J’ai écrit soixante-trois textes de blog que j’ai publiés, huitante-six pages de textes que je n’ai pas publiés, échangé six cent soixante-trois pages de messages avec mon amant. Je lui ai aussi écrit quinze pages de textes que je ne lui ai pas envoyés. La correspondance publiée entre Maria Casarès et Albert Camus fait mille deux cents pages. Mais comparaison n’est pas raison, comme disait mon père. J’ai un manuscrit de septante et une pages A quatre que je n’ai pas encore relu.
J’ai évalué que j’ai lu mille sept cents pages de journaux, vingt et un mille pages de livres et mille pages de magazine. Je ne suis pas une grande fan de magazines…
J’ai regardé huitante-six heures de Friends – c’est-à-dire tous les épisodes – et je suis incapable de calculer le nombre d’autres heures passées devant des séries sans intérêt et des films « juste pour me changer les idées ». Tant mieux. Je ne sais pas combien de films j’ai vu au cinéma et dans des festivals de cinéma. Je devrais peut-être compter pour les cinq prochaines années.
J’ai cuisiné pendant environ deux mille heures.
Mes cafés au café ont dû me coûter cinq cents francs. C’est raisonnable, parce que j’ai une machine qui fait du bon café et une chouette terrasse sur laquelle je bois mon café, été comme hiver. Je n’ai pas compté le nombre d’heures passées au café, parce que, généralement, je lis les journaux, ainsi ce n’est pas du temps perdu.
Je me suis arrêtée là et je n’ai pas compté le temps que j’ai passé à compter.
« Je veux que tu sois heureuse. Tu n'as jamais été plus belle que ce soir où tu m'as dit que tu étais heureuse. Je t'aime de beaucoup de façons, mais surtout comme cela, avec le visage du bonheur et cet éclat de la vie qui me bouleverse toujours. » – Albert Camus à Maria Casarès