HYPNOSE
- Melanie Blaser

- 24 sept.
- 1 min de lecture
Aujourd’hui j’ai fait de l’hypnose. J’ai fait un voyage. Mon corps, mon esprit se sont reposés pendant ce voyage. Ce voyage était apaisant. Apaisant, même s'il était un peu brouillon, comme dans les rêves. Dans ce rêve, je suis entrée dans une maison et ressortie d’une autre maison. Devant la maison, j’ai laissé le camion partir, avec un grand sac plein de choses dedans : des objets et des liens inutiles. Voilà.

À la fin de ce voyage, j’ai souri, je me suis étirée. Par la fenêtre j'ai vu la merveilleuse lumière du soleil couchant.
Ensuite j’ai marché jusqu’à la gare. Allégée. J’ai décidé de ne pas cuisiner et j’ai acheté quelques sushis. Il a plu.
À la gare il y avait peu de monde. Un jeune répétait une chanson de rap, en faisant les gestes des mains qui vont avec. Les gens regardaient dans le vide, mangeaient, discutaient, regardaient leur téléphone. Tout semblait plus lent, plus calme que ce matin. Pas de foule qui court après le temps.
J’écris ce texte dans le train. Je décide d'utiliser l'imparfait. Pas le passé simple. Je vais déguster mes sushis chez moi. Avec de la musique. Pas la télé. Et lire. Pas scroller. Boire un peu de liqueur de cerise, peut-être. Et voir ce qui va se passer maintenant…
« Pour le parfait flâneur, c'est une immense jouissance que d'élire domicile dans le nombre, dans l'ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l'infini. » — Charles Baudelaire



