LIBRE
- Melanie Blaser
- 29 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 mai
Une journée dans le vie d’une chercheuse d’emploi

8h00 Être au café, rêvasser, commander un espresso et un verre d’eau et entendre à la radio les ralentissements et les bouchons sur la route.
8h15 Lire le journal. Un peu. De manière sélective.
Éviter Trump, Musk, Poutine.
Pleurer intérieurement devant Gaza, l’Ukraine.
S’énerver devant la destruction de villas des années 1920 à Lausanne pour construire un truc moche à la place et les coupes financières dans la formation.
Écrire à son amant et attendre un petit peu impatiemment sa réponse.
Être interpellée par l’article sur les espions chinois dans son propre pays et la panne électrique dans d’autres pays.
Regarder les pages sportives vite fait, pour être au courant. Idem pour la politique lausannoise et les hypocondriaques romands.
Voir que le Böögg a brûlé en 26 minutes 30 secondes, mais ça n’indique rien de probant sur « l’été s’ra chaud », selon les statistiques.
Recevoir une réponse de son amant, mais pas celle qu’on croyait, même plutôt décevante et laisser tomber. Bah, finalement répondre quand même.
9h Aller acheter des œufs frais et rentrer à la maison par le bord du lac.
9h20 Se mettre devant son ordinateur et rechercher un job. Rédiger, relire, postuler.
Écrire à un ancien collègue. Le réseau, ça peut aider.
Vers midi: préparer le repas, et préparer d’autres repas pour ses ados, qui ont faim tout le temps et mangent à toute heure. Y glisser des légumes, pour que ce soit sain.
Quand c’est prêt: manger sans stress.
Après le repas: écrire un texte et le publier sur son blog.
Aller se balader à Lausanne, boire un jus de pomme.
Travailler un peu et chanter avec sa copine.
Avoir tout le reste de l’après-midi devant soi. Faire du renforcement musculaire et un peu de corde à sauter.
Lire.
Faire rien.
Avoir la soirée libre, trop libre parfois. Prendre sa voiture et aller au ciné.